Festi’Tour :
Étape 4 : Yourte époque et le festival l'Art-o-Soir
Troisième et dernière journée en perspective, les jambes commencent à tirer mais le groupe compte des cyclistes avertis qui nous font oublier bientôt nos courbatures par des étirements bienvenus ! Après de chaleureux au-revoirs à Geneviève, nous reprenons la route pour rejoindre la Ferme du Poc, sur la commune d’Estipouy, à seulement 10 km de là.
Nous y retrouvons Thierry, constructeur de Yourte de son état, Manu et ses acolytes, venus construire leur yourte et qui ont décidé de prolonger leur séjour pour aider Thierry. Ici, le principe est simple : tu veux avoir une yourte, mais tu n’as pas de trop d’argent à y consacrer ? Viens la construire toi-même ! Thierry t’accompagnes, et tu pars avec ta structure et ta toile après une grosse semaine de découpe, assemblage, et couture. On vient même t’aider au montage là où tu veux l’implanter ! Tout ça pour un peu plus de 5000€ pour les plus grandes yourtes (contre des tarifs pouvant aller jusqu’à 25000€ si on la construit pour toi). Les yourtes sont adaptées à tes conditions de vie (toiles et isolation pour climats plus ou moins froids et humides).
Au moment où nous passons, un petit groupe de 3-4 personnes originaires du Massif Central est en train de construire sa yourte (une yourte de 7m de diamètre).
Nous commençons le tour du propriétaire par la yourte de Manu (40m²) : l’ambiance est feutrée malgré la dizaine de personnes qui discute et circule à l’intérieur. Puis en revenant par la hangar où sont construites les yourtes, on nous montre le poulailler mobile : un immense abri de plusieurs mètres de long qui peut se déplacer en fonction de la rapidité des poules à désherber le terrain.
Ensuite retour au hangar, certains partent déjà sur la dernière étape tandis que les autres se mettent à l’ouvrage : il y a une cloison de yourte à assembler : chacun y va de sa perceuse ou de son bout de ficelle pour faire des noeuds dans la centaine de trous. En tant normal (à 3-4 personnes) il faut plusieurs heures pour réaliser l’assemblage, mais avec la quinzaine de paires de mains que nous étions, il nous a fallut moins d’une heure !
On se congratule, se dit au-revoir et nous reprenons notre chemin vers St Arailles et la ferme de Guillot où le festival l’Art-ô-Soir nous attend pour clôturer en musique ces 3 jours.
Les derniers coups de pédales se font sous le soleil, notre récompense pour avoir endurer pluie, vent, et dénivelés !
Nous arrivons sur le site du festival où les bénévoles et la tête de peloton, arrivée plus tôt, sont à pied d’oeuvre pour préparer l’arrivée des premiers festivaliers et les concerts du soir. L’ambiance est déjà bon enfant : des gens rigolent devant une caravane transformée en scène de théâtre burlesque, des ateliers manuels (cuir, etc) et expositions artistiques retiennent l’attention des petits et des grands, des gens partent pour une ballade botanique à la rencontre des orchidées gersoises, des odeurs de pizza et de bélier flottent dans l’air... Nous montons les tentes sur la prairie qui domine les alentours - encore une vue magnifique -, partageons tous un moment de sérénité et préparons notre dernier repas commun lorsque des nuages menaçants laissent très vite la place à une pluie diluvienne qui ne nous quittera que des heures plus tard. Mais, rompu à la débrouille, nous nous jetons d’un seul (ou deux) mouvement sous une remorque à foin dont les dimensions providentielles permettaient d’accueillir l’ensemble des festitouristes. Mouillés mais réchauffés et rassasiés, nous évitons les gouttes pour rejoindre le dancefloor rustique installé sous un hangar à foin et ne plus le quitter pour des heures de danse effrenées où toute la fatigue disparait au rythme des concerts jusqu’au bout de la nuit.
Le coq lui-même a eu bien du mal à se lever le lendemain. Quelques courageux-euses s’étaient levés pour la traite des brebis dont le lait fait de délicieux fromages et d’onctueux yaourts. Il faut dire qu’ils ont pu goûter au lait tout frais tiré des pis! Dorine et Reinout, 2 hollandais installés depuis 1988, élèvent en effet brebis (pour le lait et les agneaux de lait), vaches de variété locale (pour la viande de veau), et des cochons gascons pour recycler le petit lait. La nourriture des animaux est produite sur la ferme, en biodynamie, et leurs soins sont à base d’homéopathie et de phytothérapie.
Doucement, vient le temps du rangement, puis des Adieux...mais pas pour tout le monde : un groupe d’irréductibles joyeux cyclistes a gardé quelques réserves pour rentrer en fanfare vers Auch et finir avec quelques pas de danse sur le parking de la gare au son de l’accordéon et du violon, qui nous ont décidément accompagnés durant tout notre périple, pour célébrer une dernière fois cette magnifique expérience d’itinérance, riches en rencontres, en découvertes, et en rebondissements qui nous ont unis, et plein de promesses pour la suite.
Grâce au vélo, nous avons vécu au rythme du paysage, nous avons ralenti nos pensées et nous nous sommes permis de réelles rencontres humaines qui sont autant de bonnes nouvelles à diffuser dans toutes nos prochaines aventures.
Dans le vélo, Tout est Bon !
"Grâce au vélo, nous avons vécu au rythme du paysage, nous avons ralenti nos pensées et nous nous sommes permis de réelles rencontres humaines qui sont autant de bonnes nouvelles à diffuser dans toutes nos prochaines aventures."
Nom du projet : Yourte Epoque
Statut juridique : Association
Nb de personnes impliquées dans le projet : 2 à 4
Date de création : 2005
Domaine d'intervention : construction
Activités principales : aide à la construction de yourtes
Site internet : http://www.yourtepoque.com/
Nom du projet : Ferme de Guillot (Dorine et Reinout Nauta)
Statut juridique : exploitant agricole (adhérent Demeter : agriculture biodynamique)
Nombre de personnes impliquées dans le projet : 2
Date de création : 1988
Domaine d'intervention : élevage
Activités principales : production de viandes (agneau, veau,
porc), transformation (yaourt, fromage, charcuterie)
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