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Des oliviers, des cabanes et la mer...

Rencontre avec un agriculteur non conventionnel

"[...] ici rien ne reste théorique, on se retrousse les manches et on y va! L'expérience vient en faisant."

C'est par un beau jour du mois de juillet, (mais il fait toujours beau en Grèce, non ? ;-) ), après un fort agréable trajet en bateau, que nous avons débarqué sur la terre ferme de Volos. C'est dans un petit village de la côte, que nous avons eu la chance de rencontrer Fanis, un agriculteur mais pas que...

 

Cela fait maintenant 3 ans que Fanis s'est approprié l'endroit : des terres familiales que plus personne ne cultivait, plus précisément une oliveraie en bordure de mer. Il y a pire comme lieu pour s'installer paysan... Deci delà, quelques poules picorent, les chiens montent la garde et l'azur de la mer hypnotise. Ici poussent des olives pour produire de l'huile de consommation bien sûr, mais cette huile rentre également dans la composition de savons produits sur place. Il y a également un potager bien garni, où il expérimente plusieurs techniques agro-écologiques, mais pour le moment les légumes récoltés ne sont que pour sa propre consommation... Bien qu'aujourd'hui le revenu principal provienne des olives, à terme Fanis aimerait faire évoluer sa ferme en polycultures. il teste actuellement un jardin de plantes aromatiques, et plus tard probablement des abeilles.

 

   Si pour l'instant, tout cela n'a pas encore tout à fait abouti, c'est qu'il a eu fort à faire. En effet, sur le terrain trônent plusieurs édifices auto-construits en matériaux écologiques. Une petite maison ronde en terre, structure bois, avec toiture végétalisée de 20 m2, c'est l'atelier à savons. La construction a demandé beaucoup de travail, de nombreuses personnes sont venues l'aider pour ce chantier. C'est une structure qui demande peu de connaissances et est économique au niveau des matériaux. Néanmoins cela a pris du temps de l'ériger car c'était pour lui une première expérience, il y a eu beaucoup de contre-temps et d'erreurs de commises. Mais c'est en forgeant, qu'on devient forgeron, on apprend de ses erreurs et ensuite on va plus vite. Malgré tout, il est tout de même très satisfait du résultat. Désormais aguerri et sur sa lancée, Il entame donc un deuxième chantier.

 

Un peu en amont sur le terrain, se présente un deuxième bâtiment de 55m². Le projet de départ est une petite maison en paille, mais c'est devenu une construction en torchis (argile, eau, paille), car finalement il n'a pu obtenir les bottes de paille comme il le souhaitait. Dès lors, le chantier a demandé beaucoup plus de temps que prévu et beaucoup de main d'oeuvre également. En effet, la technique est complètement différente : 20 pers montent 20 cm de mur par jour, si cela sèche dans la journée on peut monter 20 autres cm le jour suivant...

Le plus gros poste de dépense pour cette structure (70% du prix total de la maison), c'est le toit, dont le bois vient des montagnes grecques avoisinantes. Il est imperméable grâce plusieurs couches de membranes noires et des tuiles adaptées. Ici tout est fait sur mesure, même les fenêtres sont auto-construites. A l'intérieur, les murs sont recouverts de chaux blanche. Il y fait bon hiver comme été.

 

Vous avez compris, ici rien ne reste théorique, on se retrousse les manches et on y va! L'expérience vient en faisant. Pour notre part, nous avons testé le poulailler méthode superadobe. Un travail d'équipe rondement mené et récompensé par un superbe bain de mer bien mérité. Je garde de ce lieu, le sentiment d'avoir fait escale dans un petit paradis.

 

 

Vous souhaitez plus d'information, Vous pouvez contacter Fanis en anglais par mail : belafonte@gmail.com

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